Pour les particuliers, solliciter un prêt immobilier auprès d’une banque implique souvent de choisir une assurance emprunteur. Non obligatoire légalement, cette condition est en réalité imposée par la quasi-totalité des institutions sérieuses : cela permet de protéger à la fois l’emprunteur et la banque en cas de souci imprévu. Cependant, toutes les assurances ne se valent pas. Les coûts et les garanties varient selon les profils, et il convient donc de bien s’informer pour sélectionner la couverture adaptée. Comment s’y prendre ?
Comprendre les critères qui influencent le prix et les conditions de signature de votre contrat
En premier lieu, la possibilité de signer un contrat d’assurance emprunteur dépendra de plusieurs facteurs qui vous sont singuliers. Tout comme le prix qu’il vous sera demandé de payer. Identifier ces éléments permet d’anticiper les offres qui vous seront faites et d’opérer un tri.
- L’âge : les jeunes emprunteurs désireux d’accéder à la propriété bénéficient généralement de tarifs plus avantageux. A l’opposé, les seniors doivent s’attendre à se voir régulièrement opposer des exclusions de garanties ;
- L’état de santé : les antécédents médicaux entraînent souvent des surprimes. Cependant, la convention AERAS facilite l’accès au crédit pour les personnes présentant une santé fragile.
- La profession : certaines activités professionnelles sont jugées risquées, et impactent la fluidité du processus.
Par ailleurs, on peut choisir une assurance emprunteur immobilier standardisée ou conçue sur mesure. En choisissant cette dernière solution, un particulier augmente ses chances de parvenir à une solution d’emprunt satisfaisante.
Adapter les garanties de l’assurance emprunteur à votre situation
Car chaque emprunteur présente des besoins spécifiques. En cela, il est impératif de sélectionner les garanties qui correspondent à ces nécessités : comme dans d’autres domaines, les conséquences d’une non-souscription à une assurance peuvent être désastreuses.
- La garantie décès : quand on meurt, la dette contractée auprès de l’organisme de crédit ne disparaît pas forcément. Elle peut se transmettre aux héritiers, générant ainsi des situations dramatiques. Pour éviter ce risque, la garantie décès devrait être incluse dans chaque contrat d’assurance emprunteur pour l’immobilier ;
- La garantie invalidité et la garantie ITT (incapacité temporaire de travail) : elles couvrent le risque lié à la perte des revenus ;
- La garantie perte d’emploi : elle peut être pertinente pour les salariés qui savent leur emploi en danger.
Une fois établi le bilan des besoins, reste à tout mettre en œuvre pour obtenir les meilleures conditions de signature.
Comparer les offres pour offres pour optimiser vos conditions de signature
Pour y parvenir, il est très important de comparer les diverses offres disponibles sur le marché. Depuis 2022, ce dernier se fait plus ouvert grâce aux bienfaits de la loi Lemoine. A vous d’en profiter ! Mais comment ?
- Utiliser la fiche standardisée d’information (FSI) : fournie pas votre banque, elle comporte un certain nombre d’informations importantes, notamment l’ensemble des droits dont vous bénéficiez en la matière :
- Comparer les taux annuels effectifs d’assurance (TAEA) : il s’agit d’un indicateur fiable et clair, qui permet de calculer précisément la part de l’assurance dans le coût total d’un crédit immobilier ;
- Considérer la possibilité de changer d’assurance : en principe, la loi Lemoine autorise à résilier votre contrat à tout moment, si cela vous permet d’en choisir un plus avantageux. Si la compagnie ne vous propose pas une telle modalité, c’est louche !
Vous voici à présent en possession de toutes les informations pour mener votre projet à bien. Bon investissement !